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Victimes de la terreur nazie - P. Wampach et P. Stoffels
Le P. Joseph Benedict Stoffels (né le 13 janvier 1895 à Itzig, Luxembourg) et le P. Nicholas Anthony Wampach (né le 3 novembre 1909 à Bilsdorf, Luxembourg) étaient deux prêtres dehoniens envoyés à la Mission du Luxembourg à Paris.
"En 1940, après l'invasion du Luxembourg par les Allemands, plusieurs ont fui vers Paris où les deux dehoniens, avec un prêtre diocésain, ont aidé les réfugiés et, après la chute de la France, ont continué à en aider plusieurs qui cherchaient à retourner au Luxembourg. Dans un journal, on lit: "La Gestapo (la police secrète nazie) soupçonnait ce travail purement charitable... d'être de l'espionnage". Après plusieurs interrogatoires et emprisonnements vers la fin de 1940, les deux prêtres furent finalement arrêtés le 7 mars 1941 et envoyés à Buchenwald, pour être transférés plus tard à Dachau. » (Bothe, p. 19)
Officiellement, ils sont morts de bronchite ou d'angine. On envoya les cendres du P. Stoffels à sa famille. Comme c'était l'habitude en beaucoup de cas similaires, les funérailles se déroulèrent sous la surveillance de la Gestapo, le 31 août 1942, presque secrètement, sans cloches, chants ou participation des paroissiens.
"C'est seulement après quarante ans de recherche que l'on a appris que les deux prêtres dehoniens furent tués par gaz au Château Hartheim, en Autriche. Hartheim est situé à environ 265 Km de Dachau, près de Linz. On y construisit une chambre pour expérimenter différents types de gaz. Le voyage de Dachau à Hartheim dura environ quatre heures. Les fenêtres de la fourgonnette, désignée officiellement comme une ambulance, étaient obscurcies. Au château, les procédures étaient les mêmes que dans les autres camps de concentration. On dénudait les prisonniers et, sous prétexte qu'ils allaient être photographiés, on les envoyait aux douches où ils étaient gazés." (Bothe, p. 21)
Les nazis utilisèrent le Château Hartheim à plusieurs fins. Il faisait partie intégrante du programme nazi d'euthanasie, avec Dachau et Mauthausen. On y envoya des malades et des infirmes pour de cruelles expériences, et on les gazait par la suite. Le P. Stoffels fut exécuté dans une des chambres à gaz le 25 mai 1942, et le P. Wampach le 12 août suivant.
Dans l'église St-Joseph Artisan (Paris), qui a été confiée aux Dehoniens jusqu'en 1990, on retrouve un mémorial en l'honneur des deux martyrs. On peut y lire: "À l'éternelle mémoire... de ceux qui ont souffert et sont morts pour la foi, la patrie, la justice et la liberté. Nous ne les oublierons jamais." (Bothe, p. 22) |
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