pacte d'amour - suite
Dans la première lettre circulaire du P. Philippe, écrite le 23 août 1925, le second supérieur général de la Congrégation rend hommage au fondateur. Décrivant les événements autour de la mort du P. Dehon, il dit avoir trouvé après la mort du Fondateur "dans les papiers, contenant l'expression de ses dernières volontés, un pli qui porte l'inscription ´Pacte avec Notre-Seigneur'" Le document, selon le P. Philippe, contient une formule écrite de la main de Dehon :
"Mon Jésus, je fais vœu, devant vous et votre Père céleste, en présence de Marie immaculée, ma mère et de St. Joseph mon protecteur, de me vouer par pur amour à votre Cœur sacré, de consumer ma vie et mes forces à l'œuvre des Oblats de votre Cœur, acceptant d'avance toutes les épreuves et tous les sacrifices qu'il vous plaira de me demander. Je fais vœu de donner pour intention à toutes mes actions le pur amour pour Jésus et son Cœur sacré, et je vous supplie de toucher mon cœur, de l'enflammer de votre amour, afin que non seulement j'aie l'intention et le désir de vous aimer, mais encore le bonheur de sentir par l'effet de votre sainte grâce, toutes les affections de mon cœur concentrées sur vous seul."
C'est le P. Philippe qui a attribué à ce texte le titre 'Pacte d'amour'. À la formule fait suite une Rénovation quotidienne, ainsi conçue : "Mon Jésus, je renouvelle avec amour le pacte que j'ai conclu avec vous, accordez-moi la grâce d'y être fidèle'." Sur l'enveloppe renfermant ce précieux document, il est écrit : Amicitiam tuam pretiosam pauperculo tuo discipulo reddere non dedigneris, Domine, fiat ! fiat! [Ne dédaignez point, Seigneur, d'accorder Votre amitié à Votre pauvre petit serviteur, Fiat ! Fiat !]
Nous ne savons pas à quelle date le P. Dehon a écrit ce pacte. La thèse selon laquelle le P. Dehon l'aurait conclu à l'occasion de ses premiers vœux, est belle, mais faute de preuves, reste toujours une hypothèse. La même observation vaut pour l'affirmation que le P. Dehon aurait toujours porté la formule avec lui. [Citations de la première lettre circulaire du P. Philippe, nr. 29.30]